Les douleurs oro-faciales, souvent associées à la malocclusion dentaire et au bruxisme, peuvent être sources de souffrance physique et émotionnelle pour de nombreuses personnes. Cependant, au-delà des traitements médicaux et dentaires, il est crucial d’explorer des approches complémentaires pour améliorer le bien-être global des individus concernés. Dans cet article, nous nous pencherons sur les pratiques issues d’un programme destiné aux jeunes et qui fait le point sur les compétences psycho-sociales utiles pour éviter de se mettre sur les dents.
Bien-être hédoniste ou eudémoniste ?
Le bien-être ne se limite pas à la simple absence de douleur physique. Il englobe un état d’équilibre et de satisfaction tant sur le plan physique que mental. Dans une perspective hédoniste, le bien-être peut être perçu comme la recherche du plaisir et du confort. Cependant, il y a aussi pour la plupart des êtres humains, une perspective eudémoniste qui associe le bien-être à la réalisation de son véritable potentiel et la découverte du sens de la vie.
Les composantes du bien-être
Selon le modèle PERMA de Seligman (2011) cinq éléments sont essentiels au bien-être :
- Ressentir des émotions positives : Il est important de cultiver des émotions positives pour nourrir notre bien-être.
- Être engagé dans des activités significatives : S’investir dans des activités qui ont du sens pour nous est crucial pour notre épanouissement.
- Développer des relations positives : Les relations saines et positives contribuent grandement à notre bien-être.
- Donner du sens à ce que l’on fait : Trouver un sens et une valeur dans nos actions renforce notre satisfaction et notre bonheur.
- Persévérer et réussir : La persévérance et les réussites personnelles sont des éléments clés du bien-être.
La compétence émotionnelle : pilier du bien-être
Au cœur du bien-être se trouve la compétence émotionnelle, qui consiste à identifier, exprimer, comprendre, réguler et utiliser nos propres émotions ainsi que celles des autres. Le développement de cette compétence permet de naviguer plus efficacement à travers les défis de la vie et à cultiver un état de bien-être qui correspond aux valeurs de chacun.e.
Développer la compétence émotionnelle dès le plus jeune âge
Le projet ProMoBE (université de Grenoble), vise le développement de la compétence émotionnelle chez les jeunes comme un moyen de favoriser leur bien-être. Parmi celles-ci, on trouve la présence attentive, la découverte des forces de caractère, l’orientation reconnaissante et les pratiques de coopération. Ces interventions visent à aider les jeunes à mieux comprendre et gérer leurs émotions, renforçant ainsi leur bien-être global. Le contenu du programme pourrait bien donner des idées à chacun.e quelque soit son âge. Il peut être regroupé sur 4 axes :
- Identifier et exprimer les émotions : Aider les jeunes à reconnaître et à nommer leurs émotions est essentiel pour les aider à les gérer efficacement.
- Comprendre les mécanismes émotionnels : En comprenant les causes et les conséquences de leurs émotions, les jeunes peuvent mieux les gérer.
- Réguler les émotions : Apprendre à gérer les émotions désagréables et à entretenir les émotions positives est une compétence cruciale pour le bien-être.
- Utiliser les émotions de manière adaptative : Savoir utiliser ses émotions pour s’ajuster aux situations et aux interactions sociales est une compétence clé pour le bien-être.
Conclusion
Dans le soin des douleurs oro-faciales associées à la malocclusion dentaire et au bruxisme, il est crucial de ne pas négliger l’aspect émotionnel et psychologique. En intégrant les pratiques et les principes du bien-être et de la compétence émotionnelle dans le traitement et la gestion de la douleur, nous pouvons offrir aux individus concernés des outils précieux pour améliorer leur qualité de vie et leur bien-être global.
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