Quelle est la meilleure manière de réduire l’anxiété ? Certainement pas de répéter « arrête de t’inquiéter, ça va aller… » Au contraire, vous le savez, si vous essayez de calmer l’anxiété, généralement elle empire ! Face à cet effet paradoxal, l’efficacité est dans une approche stratégique.
Comment réduire l’anxiété, quelle anxiété ?
Le sentiment d’anxiété, sous diverses formes, est ressenti par chaque être humain et se caractérise par un sentiment vague, répandu et désagréable d’appréhension, souvent accompagné de symptômes somatiques autonomes (palpitations, tachycardie, tremblements, hyperhidrose, etc.), mais aussi de symptômes psychiques et de manifestations comportementales [5].
Bien que les caractéristiques qui décrivent un état anxieux soient assez faciles à identifier, la définition de l’anxiété n’est pas sans équivoque dans la littérature médicale [1]. Par exemple, l’Association américaine de psychiatrie, définit définit l’anxiété comme « l’anticipation d’un danger à venir ou d’un événement négatif, accompagnée de sentiments de dysphorie ou de symptômes physiques de tension ». Les éléments déclencheurs peuvent appartenir aussi bien au monde interne de la personne qu’au monde externe [2].
Mais d’autres définitions existent. Ainsi, dans le Traité italien de psychiatrie, souligne Giulio Perrotta (lire sa publication sur ResearchGate) l’anxiété est décrite comme un état émotionnel au contenu désagréable, associé à un état d’alarme et de peur qui surgit en l’absence de danger réel et qui, de ce fait, est disproportionnée par rapport à tout stimulus déclencheur [3] immédiat.
Les textes de références sont unanimes pour définir l’anxiété comme un état psychophysiologique caractérisé par un sentiment d’appréhension, d’incertitude, de peur et d’alarme à propos d’événements pour lesquels le sujet se sent impuissant.
Fonction de l’anxiété et régulation
En soi, cet état remplit une fonction essentielle pour le fonctionnement correct de notre organisme en réponse à des stimuli externes ou internes. Il implique les dimensions psychiques et somatiques, se manifestant par des modifications biologiques et impliquant différents systèmes, parmi lesquels : neuro-transmetteur, immunitaire, neuroendocrinien [4]. Il permet ainsi une adaptation fonctionnelle aux défis et sollicitations de l’environnement.
Ainsi, l’anxiété est nécessaire pour le développement de l’existence. Elle ne devient morbide que lorsque la personne ne parvient plus à la réguler et que sa persistance détériore le mode de vie de la personne. C’est donc à la régulation de l’anxiété qu’il est utile d’apporter une réponse. Une réponse stratégique.
Bien-sûr, l’approche pharmacologique est « certainement utile dans deux hypothèses précises ». Selon Giulio Perrotta chercheur et docteur en psychologie (lire sa publication sur researchgate). « 1) lorsque la symptomatologie est si invalidante qu’elle empêche le patient de s’orienter favorablement vers une thérapie psychothérapeutique ; 2) lorsque l’approche verbale seule n’est pas suffisante pour enseigner au patient la meilleure gestion de son trouble, peut-être en présence d’une vulnérabilité biologique ou familiale. »
Cependant, le chercheur souligne que le traitement le plus décisif pour les troubles anxieux correspond à une combinaison adaptée entre les apports d’une approche psychothérapeutique et ceux d’une approche pharmacologique, si elle est nécessaire.
Alors, déclare Giulio Perrotta, c’est l’approche stratégique ou (Thérapie Brève stratégique) qui semble être la plus pertinente « en termes de guérison, car elle fournit les outils nécessaires en s’appuyant sur des protocoles cognitivo-comportementaux élargis avec les techniques stratégiques de l’école de Palo Alto et de l’école systémique-relationnelle.
L’Efficacité Prouvée de la Brief Strategic Therapy®
La Brief Strategic Therapy®, découlant des travaux de l’école de Palo Alto, se distingue par son efficacité et son efficience. Non seulement pour répondre à des troubles chroniques, voir traumatiques, mais aussi pour aborder des difficultés de la vie qui semblent insolubles de premier abord.
Cette approche a été un catalyseur dans le traitement des troubles anxieux et des phobies, comme l’ont confirmé les travaux de Ray & Nardone (2007). Cette méthode propose une alternative à l’intervention longue et traditionnelle en offrant des résultats concrets, ciblés, et donc souvent de manière plus rapide.
Gibson (2014, 2016, 2019a, 2019b, 2019c), Nardone (2013), et Portelli (2007) ont uni leurs forces au cours de plus de 25 ans de recherche clinique pour démontrer que, bien que les problèmes humains puissent être persistants, compliqués et douloureux, une thérapie prolongée n’est pas toujours nécessaire pour résoudre ces problèmes et soulager la souffrance.
Pour aller plus loin
- Rachman S. (2004), L’ansia. Roma: Laterza Editori.
- American Psychiatric Association (1994), cit. in: Franceschina E., Sanavio E., Sica C., “I disturbi d’ansia”. In: Galeazzi A., Meazzini P. (A cura di) Mente e comportamento. Trattato italiano di psicoterapia cognitivo-comportamentale. Giunti Editore, Milano, 2004.
- Perugi G, Toni C, L’ansia. In: Cassano G.B. (A cura di) “Affettività”. In: Cassano G., Pancheri P., Pavan L., Pazzagli A., Ravizza L., Rossi R., Smeraldi E., Volterra V., Trattato italiano di psichiatria. Seconda Edizione – Edizione
elettronica, Masson, Milano, 2002. - Guccione, F. (2018), I circuiti dell’ansia. Tratto da.
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