Les réflexes archaïques innés, sont nécessaires au bébé, mais ils ont vocation à s’intégrer avec la maturation. Sinon, ils interfèrent dans le développement, générant des tensions corporelles, pouvant entraîner des troubles cognitifs et comportementaux.
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Les réflexes archaïques peuvent être décrits comme des programmes innés de mouvements automatiques qui sont déclenchés par des stimuli sensoriels spécifiques. Vous connaissez sans doute le réflexe de succion qui permet au bébé de téter dès sa naissance, mais qui devrait s’intégrer au profit du réflexe de déglutition avec l’adoption de la position verticale afin d’éviter des dysmorphoses et des douleurs cervicales à l’âge adulte.
Quelle est la fréquence des troubles moteurs associés à la persistance des réflexes primitifs ? Une étude a été menée en 2018 par une équipe de chercheuses polonaises auprès de 35 enfants âgés de 4 à 6 ans, des enfants d’âge préscolaire en bonne santé. L’étude reposait sur les tests de réflexes primitifs documentés par Sally Goddard (2) et un test de compétence motrice (test MOT 4–6) en 18 tâches. Les résultats montrent que chez 65 % des enfants des réflexes primitifs persistaient au niveau résiduel. Plus le réflexe était sévère, plus l’efficacité motrice était faible (p < 0,05). Les chercheuses en concluent qu’il semble « raisonnable d’introduire une thérapie d’intégration des réflexes chez les enfants ayant de faibles capacités psychomotrices. [Car cela pourrait] contribuer à améliorer le développement psychomoteur […] évitant ainsi de nombreuses difficultés que les enfants peuvent rencontrer dans leur vie sociale et scolaire.
Les réflexes archaïques jouent un rôle majeur pour la survie et le développement de l’être humain. Ils participent aux fonctions de protection et survie, de sécurité intérieure, d’équilibre émotionnel, mais aussi de connexions cérébrales et d’intégration sensorielle. Leur rôle et leur évolution sont indispensables dans le développement cognitif, moteur et émotionnel.
Eduquer pour favoriser l’intégration des réflexes archaïques
L’évolution souhaitable des réflexes archaïques repose sur 3 phases : on considère qu’une grande partie de nos réflexes archaïques doivent naturellement se développer, devenir matures et se mettre en veille (on dit qu’ils s’intègrent) sauf que… Nos observations cliniques montrent que, d’une part, certains réflexes persistent au-delà de leur période souhaitable de maturation. Ce qui provoque des mouvements parasites dans le corps ; d’autre part, certains réflexes peuvent être réactivés suite à des chocs émotionnels ou physiques. Par exemple, un accident de la circulation, qui n’a pas entraîné de séquelle physique visible, peut avoir réactivé le réflexe de paralysie par la peur, maintenant la personne dans une situation d’inquiétude permanente. On pourrait citer également le réflexe tonique labyrinthique qui concerne le fonctionnement moteur du cou.
Continuer à fonctionner en dépit des réflexes immatures ou persistants, nécessite le développement de compensations. Grâce à la formidable capacité d’adaptation du corps, les compensations permettent de trouver une façon détournée de fonctionner. Mais ces efforts permanents entraînent des tensions corporelles, une plus grande fatigabilité du corps. Il est comme parasité par ces réflexes archaïques mal intégrés. Alors l’enfant (ou l’adulte) est gêné dans ses mouvements volontaires. Ainsi, certaines personnes sont considérées comme « maladroites », alors qu’elles sont être gênées par un réflexe persistant qui génère des mouvements involontaires. C’est pourquoi le travail d’intégration des réflexes est indiqué dès que l’on observe des troubles des apprentissages et comportementaux
Références pour aller plus loin
(1) Gieysztor, E. Z., Choińska, A. M., & Paprocka-Borowicz, M. (2018). Persistence of primitive reflexes and associated motor problems in healthy preschool children. Archives of medical science : AMS, 14(1), 167–173. https://doi.org/10.5114/aoms.2016.60503
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Héloise Felter-Baudrillier
Héloise Felter-Baudrillier, docteure en chirurgie dentaire, est aujourd’hui une spécialiste de l’intégration des réflexes archaïques. Elle s’est engagée dans la diffusion ces connaissances par le biais de l’AFReM, Association Française Réflexes et Mouvements dont elle est la secrétaire générale bénévole.
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