Dormir pour garder le sourire

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Le manque de sommeil est le premier facteur d’exaspération du stress et des douleurs chroniques. Dormir selon ses besoins est sans doute la première manière de se faire du bien, et donc de vivre la vie à belles dents. Les études montrent le lien entre les émotions et les tensions, une étude vient de démontrer le lien entre la qualité de sommeil et la qualité des émotions ressenties. Une méta-analyse captivante vient d’être publiée dans le Psychological Bulletin de l’American Psychological Association. Cette recherche met en lumière l’impact significatif du sommeil sur l’humeur et le cerveau.

Joanne Bower, PhD, Université d’East Anglia, la co-auteure principale, Cara Alexis Palmer, PhD et leurs collègues, ont analysé les données de 154 études s’étalant sur cinq décennies, avec un total de 5 715 participants. Dans toutes ces études, les chercheurs ont délibérément perturbé le sommeil des participants pendant une ou plusieurs nuits. Trois types d’expériences ont été menées, qui pourraient bien vous éclairer sur celles que vous vous imposez à vous-même. Ouch.

Privation et dette de sommeil

Dans certaines expériences, les participants sont restés éveillés pendant une période prolongée. Dans d’autres expériences, les volontaires ont eu droit à une durée de sommeil plus courte que d’habitude. Dans la troisième catégorie d’expériences, les personnes ont été périodiquement réveillés tout au long de la nuit. Ces situations vous semblent-elles familière ?

Chaque étude a mesuré au moins une variable liée à aux émotions ressenties après la perturbation du sommeil : par exemple, dans quelle humeur se sentaient les participants, leur réponse aux stimuli émotionnels et des mesures sur les symptômes de dépression et d’anxiété.

Dans l’ensemble, les chercheurs ont constaté que les trois types de perturbations du sommeil entraînaient une diminution des émotions positives telles que la joie, le bonheur… En bref, le niveau de satisfaction parmi les participants diminuait. Inversement, les chercheurs ont constaté une augmentation des symptômes d’anxiété tels qu’une fréquence cardiaque rapide et une inquiétude accrue. Autant de facteurs qui finissent par vous mettre sur les dents.

« Même après de courtes périodes de perte de sommeil… nous avons constaté l’augmentation les symptômes d’anxiété et un affaiblissement d’une réaction favorables à des stimuli émotionnels »

Cara Palmer, professeure adjointe et directrice du laboratoire du sommeil et du développement à la Montana State University, co-autrice de l’étude.
Cara-Palmer

« La recherche a révélé que plus de 30% des adultes et jusqu’à 90% des adolescents ne dorment pas suffisamment », déclare Cara Palmer. « Les implications de cette recherche pour la santé individuelle et la santé publique sont considérables dans une société largement privée de sommeil. Dans les industries et les secteurs où les acteurs sont sujets à la perte de sommeil, tels que les soignants, les pilotes et les chauffeurs de camion, devraient développer et adopter des mesures qui donnent la priorité au sommeil afin d’atténuer les risques pour le fonctionnement diurne et le bien-être des personnes. Accro à nos boulots, jeux, écrans… Nous pourrions toutes et tous nous appliquer ces recommandations à nous-mêmes.

Ainsi, pour ceux qui souffrent de douleurs oro-faciales, apprendre à améliorer son sommeil prend une importance capitale. Prendre soin de dormir autant que vous en avez besoin devrait devenir une priorité pour atténuer les effets du stress sur votre santé et votre bien-être. Retrouver des habitudes de sommeil saines sont bénéfiques pour l’humeur, les capacités cognitives mais aussi éviter l’accumulation des tensions… qui finissent par vous mettre sur les dents.

Pour aller plus loin

Plus je veux, moins je peux…dormir

Article: “Sleep Loss and Emotion: A Systematic Review and Meta-analysis of Over Fifty Years of Experimental Research,” by Cara Alexis Palmer, PhD, Montana State University; Joanne L. Bower, PhD, University of East Anglia; Kit W. Cho, PhD, University of Houston Downtown; Michelle A. Clementi, PhD, University of Colorado—Anschutz Medical Campus; Simon Lau, PhD, and Candice A. Alfano, PhD, University of Houston; and Benjamin Oosterhoff, PhD, Meadows Mental Health Institute. Psychological Bulletin, published online Dec. 21, 2023.

https://www.apa.org/news/press/releases/2023/12/sleep-deprivation-anxious

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